Poses courtes (de 30 secondes à 15 minutes), lors de l’atelier intensif de modèle vivant, organisé à l’UQAM, en juin et août 2022. Fusain sur papier journal et papier manille, craie blanche.
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Le retour au travail est un choc pour le corps. À l’adaptation aux nouvelles tâches et aux quarante heures s’ajoute la technologie qui fait des siennes. Ma débrouillardise est régulièrement poussée à ses limites. Mais jour après jour, j’y arrive. Et malgré la confusion des six derniers mois, j’ai su garder le cap. Je profite en ce moment des avantages du télétravail. Après la fête du travail, je retourne au bureau avec une certaine inquiétude.
Chaque matin depuis le début du confinement, je traverse au parc La Fontaine. J’y ai repris la course. Et les jours de repos, je viens m’y asseoir avec un café pour dessiner avant le début de la journée de travail. Ce rituel est essentiel à ma santé mentale. Dans la pente laissée en friche près de l’étang, le bruissement des grillons a remplacé le grelot des crapauds. Ce son me fait du bien. Il dit qu’à la fin, quand les hommes auront été au bout de leur saccage du monde, la vie sera toujours là. La vigne vierge et la vigne des rivages s’y emmêlent aux verges d’or et aux chardons. Je crois y apercevoir un aulne et un rosier sauvage ainsi qu’une myriade de plantes que mon ignorance laisse dans le noir.
Après avoir arrêté les cours à la fin mars, j’ai pris quatre mois de recul, un temps où je me suis concentré sur la préparation de mon portfolio et la recherche d’emploi. Des démarches qui se sont révélées fructueuses. Même si mon temps est désormais limité, l’envie de terminer le projet de film n’est pas complètement éteinte. Et en revoyant ce premier plan, presque terminé, je retrouve l’envie de m’y replonger.
Pour cette scène, il me reste à ajouter des ombres pour modeler la panthère. Peut-être ajuster la taille des grains de poussière. Des détails que je garde pour la fin. Je dépose cette scène ici comme un souhait. Celui de terminer ce film. Et peut-être un jour, qui sait, de le voir projeter sur un grand écran.
La section californienne d’Audubon a récemment mis en ligne un cours du biologiste John Muir Laws sur le dessin d’oiseaux. Depuis le début de la pandémie, l’offre de formations en ligne a explosé. Mais il n’est pas donné à tout le monde de savoir enseigner devant une Webcam ; peu de ces cours se révèlent pertinents. Je n’avais donc pas beaucoup d’attentes avant de commencer ce cours d’Audubon. Et j’ai été impressionné par le dynamisme de ce professeur. Son enseignement est clair et bien structuré. L’équilibre entre théorie et pratique est parfait. Voici le premier cours de la série (durée : environ 2 h)
L’être humain a poursuivi son évolution pendant des milliers d’années grâce à sa capacité à focaliser son attention sur ce qui a un lien direct avec sa survie : dangers, prédateurs, nourritures. Les autres stimulus, qui sont nombreux en nature, sont perçus puis immédiatement oubliés. C’est ce qui rend difficile le dessin des oiseaux (qui ne sont généralement ni menaçants, ni alléchants). Après avoir observé un oiseau quelques secondes, on se penche pour dessiner et l’image de l’oiseau s’est déjà volatilisé de notre esprit.
Pour entraîner cette attention et améliorer notre mémoire visuelle, John Muir Laws propose plusieurs stratégies : faire appel aux sensations tactiles et imaginer que l’on caresse le dessus de l’oiseau pour en déterminer le contour, en mimant le geste. Cette ligne du dos de l’oiseau est l’une des plus importantes puisqu’elle détermine la posture et l’attitude. Pour ancrer davantage cette perception, il propose de la verbaliser tout en faisant le geste :
« Rondeur, descente abrupte, petite pointe, ligne droite, etc. ». De cette façon, au moment de commencer le dessin, la perception sera solidement ancrée dans notre esprit. Une fois la ligne du dos tracée, John Muir Laws recommande de se poser des questions pour déterminer les proportions de la tête et du corps, l’angle du bec (qui déterminera la position des yeux), et l’angle des pattes qui émergent du plumage. Et ça fonctionne ! J’en suis au troisième et dernier cours qui sera diffusé demain. J’ai déposé sur cette page les meilleurs dessins réalisés avec cette méthode.
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J’ai appris la fermeture du Cégep en jetant un œil à mon téléphone. J’ai reçu la nouvelle avec un immense soulagement. La semaine de relâche était sur le point de commencer, mais je sentais bien qu’une semaine n’allait pas suffire. J’étais épuisé. Début mars, j’avais du mal à trouver le sommeil et il y avait des moments où je perdais complètement le fil de ce que racontait le prof à l’avant de la classe. La fatigue s’accumulait depuis longtemps. Les quelques soirs où je travaillais comme serveur était devenus des épreuves insurmontables. J’avais laissé tomber la course, puis le peu de vie sociale qui me restait. Je suis doté d’une très grande capacité d’adaptation, mais au cours des dernières années, j’ai poussé cette faculté jusqu’à ses dernières limites. Lire la suite
Souvenir de vacances, un moment qui m’a fait complètement oublier la recherche d’emploi. Le soleil de la Mauricie était brûlant. Et l’eau du lac Wapizagonke était bonne ! Le retour à la réalité est difficile…
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