Coloriage

Je profite de l’été pour faire du ménage sur ce blogue. Dans mes archives, j’ai déniché ces trois dessins à colorier. Le fils d’une de mes professeurs avait demandé s’il pouvait colorier le premier…

Voici trois défis pour les amateurs de coloriage. Les dessins ont une dimension de 11″ par 17″ (ils peuvent être imprimés en plus petits). Sous chaque dessin, vous trouverez un lien de téléchargement pour obtenir un fichier de bonne résolution. Bon coloriage !
Rivière à colorier

Télécharger La rivière souterraine (11″x17″)

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Le vertige

J’ai traversé les dernières années comme un long tunnel. J’ai retenu ma respiration. J’avais le sentiment que mon temps était compté, que c’était peut-être ma dernière chance de vivre pour dessiner. Après trois années de cours au collégial et deux autres à bosser sur des productions américaines dans un studio d’animation de Montréal, j’ai remis ma démission. Épuisé. J’ai eu envie, au moins pour un temps, de mettre mes énergies sur ce qui m’a amené dans ce domaine, le désir de faire de l’illustration et de la bande dessinée. Je me retrouve devant une page blanche, avec l’espoir que le blanc du papier se peuple de mes envies et de mes aspirations. Je plisse les yeux, ébloui. Et j’ai encore bien du mal à rester immobile et à supporter l’incertitude et le silence. Respirer.

Hors du cadre, c’est le ressac. Mes démons m’attendaient au détour…

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Dernier droit

course d'un enfant et d'une panthère
Rentrée d’hiver. Mes deux derniers cours sont considérés comme des laboratoires, ils se tiendront donc sur place, dans un Cégep désert et sans le renforcement positif des espressos de l’Exode. Cette longue pause m’a permis de prendre un recul bénéfique sur mon film de fin d’études. Je mesure avec appréhension la tâche qui me reste à accomplir, mais je l’aborderai dans de meilleures conditions : je suis équipé pour travailler de chez moi et je n’aurai plus à travailler à temps partiel. Ne me reste plus qu’à plonger.

J’avais commencé ce dessin en 2019, il s’agit d’une première version de mes personnages dans le style UPA. Ils ont bien changé depuis. (Animer des lunettes est un peu casse-cou.)

Lumières

C’est souvent la lumière qui me touche dans une illustration. La lumière crée le volume, la présence et elle laisse deviner l’univers qui se déploie hors du cadre. Avec les couleurs, elle installe les atmosphères. Je n’étais pas satisfait des résultats que j’obtenais dans mes illustrations, jusqu’à ce que je tombe sur un cours en ligne de Samuel Smith. Ce jeune artiste français multi-talentueux a travaillé entre autres comme artiste couleur sur le film Klaus de Sergio Pablos. Voici le résultats des exercices du cours et quelques essais personnels :

Pour en savoir plus :

Le cours de Samuel Smith, Lighting principles for digital painting est offert en anglais sur Domestika. Ce cours concis, clair et bien structuré vaut amplement le prix d’achat. Je le recommande !

Quelques références présentées par Samuel Smith :

Le site du cours Pratique de l’éclairage en arts visuels à l’École des arts numériques, de l’animation et du design (NAD) de l’Université du Québec à Chicoutimi regorge de ressources pour réviser et explorer les possibilités des théories de la lumière.

Sphère lumière dure
source : Les secrets de la sphère, http://patenteux.com/lumiere/

Axonométrie

On avait fait ce dessin en première année. La perspective axonométrique lui donne un aspect un peu rigide qui me rappelle les jeux vidéo. J’ai utilisé les derniers jours de ma licence « étudiant/covid-19 » Photoshop pour colorer la scène. Pour la suite, j’hésitais entre l’abonnement étudiant assez dispendieux d’Adobe et d’autres solutions moins chères. J’ai déjà Clip Studio Paint (aka Manga Studio) qui a l’immense avantage du dessin en vectoriel, mais il est difficile d’approche quand on a l’habitude de Photoshop. Et côté couleur, Clip Studio Paint ne me paraît pas à la hauteur. On m’a parlé d’Affinity Photo, ça a l’air bien. Peut-être que je devrais combiner les deux. C’est ce que je me demandais jusqu’à ce que je reçoive cette nouvelle…
jourQuelques semaines plus tôt, j’avais postulé pour un poste d’artiste layout dans un grand studio de Montréal. N’ayant pas eu de réponse, j’en avais fait mon deuil. Quand, un matin, je reçois un courriel d’une technicienne en ressources humaines dudit studio. Mon portfolio leur a plu et après une brève entrevue, ils m’offrent un poste à temps plein permanent. En raison de la pandémie et pour des raisons de confidentialité, je devrai travailler de la maison sur un ordi leur appartenant. Celui-ci me sera livré bientôt, avec toutes les licences dont je pourrais avoir besoin. Je serai payé pour dessiner! J’ai encore du mal à le croire. Nuit

Comment dessiner les oiseaux

La section californienne d’Audubon a récemment mis en ligne un cours du biologiste John Muir Laws sur le dessin d’oiseaux. Depuis le début de la pandémie, l’offre de formations en ligne a explosé. Mais il n’est pas donné à tout le monde de savoir enseigner devant une Webcam ; peu de ces cours se révèlent pertinents. Je n’avais donc pas beaucoup d’attentes avant de commencer ce cours d’Audubon. Et j’ai été impressionné par le dynamisme de ce professeur. Son enseignement est clair et bien structuré. L’équilibre entre théorie et pratique est parfait. Voici le premier cours de la série (durée : environ 2 h)

Apprendre à porter attention

L’être humain a poursuivi son évolution pendant des milliers d’années grâce à sa capacité à focaliser son attention sur ce qui a un lien direct avec sa survie : dangers, prédateurs, nourritures. Les autres stimulus, qui sont nombreux en nature, sont perçus puis immédiatement oubliés. C’est ce qui rend difficile le dessin des oiseaux (qui ne sont généralement ni menaçants, ni alléchants). Après avoir observé un oiseau quelques secondes, on se penche pour dessiner et l’image de l’oiseau s’est déjà volatilisé de notre esprit.

Pour entraîner cette attention et améliorer notre mémoire visuelle, John Muir Laws propose plusieurs stratégies : faire appel aux sensations tactiles et imaginer que l’on caresse le dessus de l’oiseau pour en déterminer le contour, en mimant le geste. Cette ligne du dos de l’oiseau est l’une des plus importantes puisqu’elle détermine la posture et l’attitude. Pour ancrer davantage cette perception, il propose de la verbaliser tout en faisant le geste :
« Rondeur, descente abrupte, petite pointe, ligne droite, etc. ». De cette façon, au moment de commencer le dessin, la perception sera solidement ancrée dans notre esprit. Une fois la ligne du dos tracée, John Muir Laws recommande de se poser des questions pour déterminer les proportions de la tête et du corps, l’angle du bec (qui déterminera la position des yeux), et l’angle des pattes qui émergent du plumage. Et ça fonctionne !  J’en suis au troisième et dernier cours qui sera diffusé demain. J’ai déposé sur cette page les meilleurs dessins réalisés avec cette méthode.

 

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Nostalgie

C’est souvent lorsque l’on perd quelque chose qu’on en découvre toute la valeur. Je m’ennuie de ce quotidien des trois dernières années. En voici un souvenir. Le défi proposé pour ce projet était d’illustrer la journée d’un étudiant du Cégep du Vieux Montréal, dans le style des vitraux du Moyen Âge. En colorant ce dessin, j’ai tenté sans grands succès d’évoquer la transparence du verre. Je ne suis pas satisfait du résultat. Si vous avez des idées pour y parvenir, faites-le moi savoir dans les commentaires !

vitrail

Motif

Je suis ambivalent par rapport à cette crise que nous traversons. Comme tout le monde, je suis inquiet pour la santé de mes proches et je me demande ce qu’il adviendra de mon avenir professionnel dans un contexte de crise économique. Je me suis endetté pour acheter une tablette et un ordinateur doté d’une bonne carte graphique. Je dois commencer les paiements alors que je me retrouve du jour au lendemain sans revenus. Mais je ne peux m’empêcher de me réjouir du calme de mon quartier, des étoiles qui apparaissent maintenant quand le jour tombe, de la pollution qui diminue. À quelque choses malheur est bon. Une partie de moi s’impatiente, je veux savoir ce qui s’en vient, planifier. Et en même temps, je voudrais que cette période où le temps est suspendu ne se termine jamais. Je passe mes journée à dessiner, par plaisir. Je dois même me mettre des limites. À trop passer de temps sur la tablette, je suis en train de développer une tendinite à l’épaule…

motif
1er essai de motif, trois plantes indigènes du Québec : Anemone canadensis, Fragaria virginiana et Aquilegia canadensis

Fasciné par les œuvres de William Morris, j’ai passé la journée à travailler sur ce motif. J’ajouterai une couche d’entrelacs derrière les plantes. J’en suis à me demander comment organiser ma vie pour en libérer la plus grande partie pour les projets dont j’ai réellement envie.

Une faim de panthère

Il y a une douceur infinie dans cet album de Pénélope Jossen, publié par L’école des loisirs. Une faim de panthère aborde avec humour et candeur les peurs nocturnes des tout-petits. Chaque soir, au moment de dormir, Amande appréhende les cauchemars. Mais ce soir-là, c’est une panthère noire qui bondit dans sa chambre. Amande lui tiendra tête et découvrira quel est son secret. À partir de 3 ans.

Couverture : Une faim de panthère
Il s’agit d’une autre trouvaille de ma recherche pour le court-métrage. Décidément, les histoires de panthères et d’enfants sont légion. J’ai particulièrement aimé dans cet ouvrage l’équilibre qui bascule de la peur au courage. Et cette obscurité illustrée par des gris doux et chauds, peints à l’aquarelle.

Une faim de panthère, Pénélope Jossen, L’école des loisirs, 2010