Une pipette dans Firefox

Je découvre que le navigateur Firefox offre un outil de sélection de couleur à l’écran (bien caché dans le menu). L’outil Pipette vous permet de sélectionner des couleurs dans une page Web. Sous la loupe est affichée la valeur hexadécimale de la couleur du pixel central. Cette valeur est copiée dans le presse-papier lorsque l’on appuie sur « Enter ». On trouve la pipette ici : Menu principal > Outils supplémentaires > Pipette.

démonstration de l'outil Pipette de Firefox
Pour en savoir plus :

Couleur et lumière II

J’ai réalisé ces dessins dans le cadre du Color and Light Workout de Nathan Fowkes sur Schoolism. Cet atelier m’a permis de gagner en rapidité. J’y ai appris à mieux utiliser les calques de réglages pour obtenir un résultat naturel. Le lay-out qui a servi de base à cet exercice a été dessiné par Bari Greenberg, pour le film Prince of Egypt (1998). Un film à voir ! Les couleurs originales, reproduites dans le premier croquis, sont de Ron Lukas. Chaque croquis a été fait en 40 minutes ou moins.

Art postal · Le cardinal

cardinal rougeJ’ai un faible pour le cardinal rouge (Cardinalis cardinalis). Pour son plumage bien sûr, le mâle a l’éclat d’un fruit mûr même en plein cœur de l’hiver. Mais aussi pour son chant triomphant, en été. Le chant peut parfois évoquer un système d’alarme et ces oiseaux sont très matinaux. Je soupçonne qu’il leur arrive de confondre la lueur de l’aube et celle d’un réverbère. C’est peut-être ce chant tonitruant qui lui permet de prospérer malgré la cacophonie des grandes villes. Je suis prêt à passer l’éponge sur quelques nuits écourtées, pour pouvoir jouir de sa beauté. Avec les changements climatiques et les hivers de plus en plus doux, son territoire s’est élargi. Et l’espèce qu’on ne voyait, il y a quelques décennies, qu’aux États-Unis est maintenant bien établie dans le sud du Québec.

Chant du cardinal rouge, enregistré par Barry Edmonston, à Cape Cod, en 2019 (CC) XC483878

Art postal · Saint-Sévère


Pour cette œuvre de mon projet d’art postal, j’ai été inspiré par ces vaches qui ont pris la clé des champs, à Saint-Sévère en Mauricie.1 J’ai suivi cette histoire avec fascination. Des vaches qui renoncent au confort de l’étable pour vivre et élever leurs veaux en liberté, ce n’est pas banal. C’est comme un aperçu de ce que pourrait être l’avenir si l’être humain choisissait de sortir de cette logique extractiviste qui est en train de détruire notre monde au nom du confort et de l’avidité des plus riches. Pour l’année qui vient, je nous souhaite de ruer dans les brancards et d’affronter nous aussi le vent, le froid et la nuit noire pour y retrouver notre liberté et peut-être notre humanité. Dans un billet du Guardian,2 Annabel Streets énumère les avantages à sortir marcher sous la pluie, le vent ou la neige. Braver les éléments nous rend plus vivants. (Graphite et aquarelle, décembre 2022)

 

vaches en cavales
Les vaches en cavale de Saint-Sévère, photo Stéphane Lessard, Le Nouvelliste

Pour en savoir plus

🔗 1. Le délicieux premier article du Nouvelliste sur le sujet  : Un troupeau de vaches en cavale fait des ravages, Sébastien Houle
🔗 2. Les bienfaits de prendre le clos par mauvais temps (en anglais) : Bad weather is good for you, Annabel Streets
🔗 Du théâtre documentaire sur l’industrie laitière au Québec : Run de lait, Justin Laramée, Somme toute, 2022

Déposer la vie sur le papier

J’ai reçu un courriel annonçant le retour des ateliers intensifs de modèle vivant, après une pause pandémique de près de deux ans. Une occasion en or de renouer avec le dessin d’observation : 10 modèles qui se succèdent, pendant 5 jours, dans une salle bien équipée du pavillon de design de l’UQAM. Les matinées sont réservées aux poses courtes, les après-midi, aux poses longues. Tout de suite, je me suis inscrit.

Installé derrière mon chevalet, tout à la joie de me retrouver là, j’observais la vingtaine d’artistes qui avaient pris place autour du modèle. De tous âges et de tous les niveaux. Puis, poussé par la brièveté des premières poses, je me suis concentré sur les gestes et je suis entré imperceptiblement dans la zone. La notion du temps a disparu. Le présent s’est déployé pour occuper tout mon esprit.

J’ai toujours utilisé le fusain lors de mes ateliers de modèle vivant. Après quelques jours où j’ai retrouvé mes habitudes, je me suis dit que j’étais trop à mon aise et qu’il fallait essayer un nouveau médium. L’aquarelle me fait de l’œil depuis longtemps, je me suis équipé récemment, le moment était venu de plonger. Je suis donc sorti de ma zone de confort. J’ai moins bien dormi la veille. J’avais peur de me planter. D’autant plus qu’il y avait dans la salle des pros de l’aquarelle. Il m’a fallu lutter contre ma tendance à me comparer et me concentrer sur le processus plutôt que sur les résultats. Persévérer malgré les ratés et les imperfections

C’est lors des poses rapides du matin (30 secondes à 15 minutes) que j’ai obtenu les dessins les plus vivants. La brièveté des poses m’a obligé à mettre de côté tout désir de contrôle. Et dans l’élan, j’ai expérimenté sans trop réfléchir.

Cliquez sur l’une des images pour lancer le diaporama.

Lire la suite

Scène estivale

Plouf ! À partir d’un exercice scolaire réalisé sur papier, j’ai complété cette scène en digitrad sur Toon Boom Harmony. 135 dessins pour 3 secondes d’animation. Décors peints sur Photoshop. Le saut a été influencé par les tutoriels d’Aaron Blaise. Et j’ai appris beaucoup sur le mouvement de l’eau dans l’ouvrage de Joseph Gilland, Elemental Magic, technique of special effects animation (2012).


Avec le son, c’est encore mieux !

18 jours

Affiche du film SolsticeLe temps s’accélère. J’en suis à compter les jours. Je dois remettre mon film le 9 mai. Je termine l’animation ces jours-ci. Mais il reste un paquet de retouches à faire pour le son, la couleur, les effets. Et on dirait que plus le temps se comprime, plus j’ai tendance à procrastiner… Première : le mercredi 26 mai 2021.

La vallée

Le projet avance. Voici, en primeur, trois des décors du court-métrage sur lequel je travaille en ce moment : Solstice. Mon protagoniste marche pieds nus ce qui signifie que je dois dessiner 120 orteils pour chaque seconde de film. (J’ai une espèce de dyslexie pour les orteils. Il m’arrive fréquemment de dessiner deux pieds gauches ou deux pieds droits). Quand l’animation me sort par les oreilles, je me repose en peaufinant les décors. Les hautes herbes me permettront de prendre une pause d’orteils dans quelques scènes. Je dois remettre tout le matériel : animation, décor, couleurs et effets le 9 mai. Et la première (en ligne) aura lieu le 26 mai 2021 !

Le jour s’apprête à se lever sur une vallée que le personnage découvre en sortant de la forêt.

Tous les décors sont en multiplan. La brume sera animée et traversée de lucioles.

Dessinés dans Photoshop, les effets finaux (le soleil qui se lève, par exemple) seront réalisés avec After Effects.