Bruant familier

En courant, au détour d’un sentier sur le Mont-Royal, mon regard a été accroché par l’éclat de quelques trilles blancs entourés de talles d’érythrones d’Amérique. Cette partie de la montagne, à l’écart du chemin Olmsted, avait échappé au piétinement des visiteurs. Je me suis arrêté pour les admirer, lorsqu’un petit oiseau s’est perché sur une branche à quelques mètres de ma tête. Je n’ai plus bougé, il s’est posé près de mes pieds et m’a laissé l’observer pendant qu’il cherchait des insectes au sol. Le rouge ferreux du dessus de sa tête s’enflammait dès qu’il traversait une tache de soleil. De retour chez moi, j’ai fouillé dans mes guides pour l’identifier. Il s’agissait d’un bruant familier (Spizella passerina), un migrateur qui passe l’hiver dans le sud des États-Unis et au Mexique. Je suis fasciné par ces vols d’oiseaux qui traversent des continents, guidés par des sens que nous n’arrivons pas encore à comprendre. Le bruant familier apprécie les milieux ouverts et s’est bien adapté aux environnements modifiés par l’être humain. On dit que c’est le plus urbain des bruants.

Bruant familier
Plume fontaine, aquarelle © Pierre-Yves Comtois, 2022

Depuis quelque temps, je m’essaie à l’aquarelle. Ça me change de Photoshop. Je dévore en ce moment, le livre de Felix Scheinberger, Urban watercolor sketching, a guide to drawing, painting and storytelling in color. Et j’ai voulu immortaliser cette rencontre printanière avec ce médium. Comme modèle, j’ai utilisé une photographie de Liz Jaffin présentée sur le site d’Audubon.org.

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