Originaire des Amériques où il était cultivé par plusieurs nations autochtones, le tournesol est devenu l’une des plus importantes plantes oléagineuses du monde. Son nom botanique, Helianthus annuus, évoque son affinité pour le soleil (Helios : soleil, anthos : fleur) et la durée de son cycle de vie : une année.
La graine de tournesol en dormance est contenue dans un petit fruit sec et dur, l’akène, dont les parois internes sont lisses et nacrées. Pendant la dormance, toute activité métabolique est suspendue.
La graine d’un gris verdâtre est charnue et lustrée. Elle est constituée de deux cotylédons, les feuilles primordiales. Ces cotylédons contiennent les réserves qui serviront à l’embryon lors de la germination. On devine déjà la pointe de la radicule.
Dès que l’humidité pénètre à l’intérieur de l’akène par capillarité, le processus de germination se déclenche. Un interstice s’élargit au sommet de l’akène et l’extrémité de la radicule apparaît, dès le deuxième jour. Elle s’étire, suivie de l’hypocotyle, puis se couvre de poils fins qui capturent les gouttelettes d’eau.
L’akène se fend de plus en plus et laisse apparaître des cotylédons d’abord très pâles, qui verdissent rapidement. La radicule fuit la lumière et obéit à la gravité. Elle entre donc dans la terre. Le déploiement des racines dans le sol sera guidé par la présence d’humidité. À l’inverse des racines, la nouvelle tige se dirige vers la lumière.
Les cotylédons qui apparaissent avant les vraies feuilles sont charnus et lisses comme les feuilles d’une plante succulente. les vraies feuilles sont opposées, décussées et pubescentes. Elles ont une forme lancéolée avec des nervures symétriques.
Le plant a un port dressé. La tige unique et ronde est très solide bien qu’elle demeure herbacée. À partir des cotylédons, elle devient pubescente. Des poils blancs, nombreux, lui donnent un aspect rugueux. Cette tige est creuse. À maturité les entrenœuds réguliers ont une longueur d’environ 2 cm.
Le bouton floral apparaît vers le 39ème jour. Chaque plant porte une inflorescence unique. La tige aux entrenœuds très courts s’est transformée en un réceptacle plat et large pouvant porter des centaines de fleurs entourées de bractées.
Deux types de fleurs occupent la surface du réceptacle : les fleurs tubulées fertiles occupent le centre, les fleurs ligulées stériles, la périphérie.
Les fleurs sont hermaphrodites. Pour s’assurer une pollinisation indirecte, les organes mâles et femelles s’épanouissent à des moments différents. Les fleurs sont d’abord recouvertes d’une bractée plus petites d’un vert bleuté. Cinq pétales soudés forment un tube d’où émergent deux stigmates finement pennés. Le gynécée ne forme qu’une seule loge.
Les couleurs de la fleur, la présence de nectaires et le pollen collant facilitent la pollinisation par les insectes. Les fleurs stériles ont pour fonctionner de diriger le vol des pollinisateurs. Lorsque les fleurs sont fécondées débute la nouaison. Les fleurs fanent et l’ovaire enfle en devenant grisâtre. Les parois de la carpelles se lignifient pour devenir les écales de l’akène. Invisible à l’intérieur l’embryon absorbe des réserves de l’endosperme pour former la graine.
Extraits d’un travail d’observation pour le cours Anatomie et morphologie végétale, ITA campus Saint-Hyacinthe, 2001
Références
- Peter Chadwick, Toutes les plantes, the world of plants, Éditions Gallimard, 1992
- H. Camefort, Morphologie des végétaux vasculaires, cytologie, anatomie, adaptations, Doin Éditeurs, 1977
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