Microbillets

Il y a quelques mois, j’ai délaissé les réseaux sociaux privés (Facebook, Twitter et Cie.) et j’explore les réseaux ouverts. Mastodon me permet de me connecter à toutes personnes hébergées sur les serveurs utilisant le protocole ActivityPub. L’ensemble de ces serveurs est appelé Fediverse. Vous pouvez me retrouver là-bas en suivant ce lien. Mon compte est hébergé sur un serveur québécois appelé Jasette.facil. Voici quelques-unes de mes dernières publications :


Pour mieux goûter le printemps et saisir ce qui se passe au-dessus de nos têtes : 5 trucs pour apprendre à reconnaître les chants d’oiseaux : natureenvironnementblog.ca/202

Passerin indigo (Passerina cyanea) sur des pousses d'érable. Photo : Jean-Maxime Pelletier
Passerin indigo (Passerina cyanea) sur des pousses d’érable. Photo : Jean-Maxime Pelletier

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Bouton de partage Mastodon pour WordPress.com

Les boutons de partage sont omniprésents, même si peu de gens les utilisent réellement. Leur simplicité est une gracieuseté des GAFAM qui s’en servent pour récolter des données. Ces boutons participent également à la promotion de ces réseaux. Si on les voit partout, c’est qu’ils doivent être indispensables.

Mastodon se démarque des réseaux privés en étant autohébergé, libre et décentralisé. Les utilisateurs de Mastodon évoluent sur un réseau décentralisé de serveurs (appelés instances) reliés les uns aux autres au sein d’une fédération. La décentralisation complique un peu le partage d’une publication à l’aide d’un bouton. Pour déterminer sur quelles instances envoyer la publication, il faut utiliser une application tierce. J’ai adopté la seule que j’ai trouvée avec une traduction française efficace, sharetomastodon.github.io (Merci aux contributeurs !) Lire la suite

Art postal · Saint-Sévère


Pour cette œuvre de mon projet d’art postal, j’ai été inspiré par ces vaches qui ont pris la clé des champs, à Saint-Sévère en Mauricie.1 J’ai suivi cette histoire avec fascination. Des vaches qui renoncent au confort de l’étable pour vivre et élever leurs veaux en liberté, ce n’est pas banal. C’est comme un aperçu de ce que pourrait être l’avenir si l’être humain choisissait de sortir de cette logique extractiviste qui est en train de détruire notre monde au nom du confort et de l’avidité des plus riches. Pour l’année qui vient, je nous souhaite de ruer dans les brancards et d’affronter nous aussi le vent, le froid et la nuit noire pour y retrouver notre liberté et peut-être notre humanité. Dans un billet du Guardian,2 Annabel Streets énumère les avantages à sortir marcher sous la pluie, le vent ou la neige. Braver les éléments nous rend plus vivants. (Graphite et aquarelle, décembre 2022)

 

vaches en cavales
Les vaches en cavale de Saint-Sévère, photo Stéphane Lessard, Le Nouvelliste

Pour en savoir plus

🔗 1. Le délicieux premier article du Nouvelliste sur le sujet  : Un troupeau de vaches en cavale fait des ravages, Sébastien Houle
🔗 2. Les bienfaits de prendre le clos par mauvais temps (en anglais) : Bad weather is good for you, Annabel Streets
🔗 Du théâtre documentaire sur l’industrie laitière au Québec : Run de lait, Justin Laramée, Somme toute, 2022

Ne lisez plus les nouvelles !

« Ce texte est un antidote aux nouvelles. Il est long. Et vous ne serez probablement pas en mesure de le lire en diagonale. Cette habitude de consommer des nouvelles de façon compulsive entraîne chez la plupart des gens la perte de l’habitude de lire et des difficultés à absorber l’information d’un texte de plus de quatre pages. Cet article vous montrera comment sortir de ce piège, si vous n’y êtes pas déjà plongé trop profondément… » — Rolf Dobelli, Avoid News, Towards a Healthy News Diet (traduction libre)

Paru il y a plus de 10 ans, sur le blogue de Rolf Dobelli, ce billet n’a rien perdu de sa pertinence. Au contraire, la tendance actuelle des médias traditionnels à suivre le rythme des médias sociaux et les frontières de plus en plus floues entre informations, opinions et divertissement rendent la fréquentation des nouvelles encore plus nocives. L’auteur propose de faire un pas de côté et de réfléchir aux impacts de cette surconsommation. Que signifie « être bien informé »? À lire ici (en anglais) : 🔗 Avoid News (PDF, 415 Ko)

Pour en savoir plus

Art postal, de la lumière pour décembre

Comme les branches des arbres en novembre, nos boîtes aux lettres sont désertées. On n’y trouve plus que des publicités. Et parfois quelques factures. Que du désagréable. Pourtant, la joie d’y trouver une lettre ou une carte est toujours intacte lorsque cet événement se produit. Il y a quelque chose de magique à toucher de ses doigts ce papier qui a voyagé par la poste. Ces moments sont devenus si rares. Pour que mon blogue s’incarne dans la réalité, j’ai eu l’idée d’envoyer des dessins à la rencontre de lectrice et de lecteur par la voie postale. Alors que les jours raccourcissent, le papier peut encore être porteur de lumière.

François-Xavier Giroux,
Le beau François-Xavier Giroux, facteur, en habit d’automne, 1894. Tiré des archives de la BAnQ, colorisé avec Photoshop.

Si vous souhaitez faire partie de l’aventure, faites-moi parvenir votre adresse complète en utilisant le formulaire de contact de mon blogue. L’idée étant que les personnes qui reçoivent une œuvre d’art postal la postent à leur tour à un ami, un parent, une connaissance. Si elles préfèrent la conserver, elles peuvent envoyer une nouvelle œuvre créée de leur main par la poste (dessin, poésie, collage, tricot, etc.). Ce sera une vague d’œuvre personnelle qui court sur les ailes du service postal. Comme une chaîne de lettre, mais sans la menace d’une malédiction pour ceux qui rompent la chaîne.

Je mettrai mes dessins à la poste dans les premières semaines de décembre. Je publierai ici des images des œuvres envoyées une fois qu’elles auront été reçues par leurs destinataires, de façon à préserver la surprise.

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Pour en apprendre davantage sur l’art postal :

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MAJ, 20 novembre 2022 : mon temps étant limité, je n’accepte plus de nouveaux participants. Si l’idée vous inspire, n’hésitez pas à vous lancer ! Si vous le souhaitez, envoyez-moi des photographies de vos œuvres, je les publierai ici.

MAJ, 7 décembre 2022 : les envois ont été postés !

M’échapper des réseaux sociaux

J’y pensais depuis longtemps. Mais il m’a fallu un coup de tête pour passer à l’acte. À coup de clics, j’ai désactivé ou supprimé un à un mes comptes sur les médias sociaux. Ces dernières années, j’ai remarqué que ma présence sur ces réseaux avait un impact de plus en plus négatif sur ma créativité, sur ma vie sociale et sur ma santé mentale. En plus d’accaparer mon temps et mon attention.Pas de médias sociauxLe prix à payer

En échange d’une promesse de visibilité et de « découvrabilité », les médias sociaux m’ont poussé à publier de plus en plus régulièrement. J’y ai offert le meilleur de mon travail et le temps que j’ai consacré à ces publications a augmenté au fil des années. C’était un travail sans fin puisqu’après quelques heures ou quelques jours, chaque publication perd de sa valeur et disparaît des fils d’actualité. Seul ce qui est nouveau est intéressant. Lire la suite

Comment j’ai réappris à dormir

Sommeil : état […] caractérisé essentiellement par la suspension de la vigilance et le ralentissement de certaines fonctions. — le Robert

La sieste par Vincent van Gogh
La sieste par Vincent Van Gogh (1889-1890), domaine public

Pendant des années, le sommeil m’a échappé. Une suite d’événements a ébranlé les fondations de ma vie et l’insomnie en a profité pour s’installer. À un certain moment, le stress de ne pas suffisamment dormir est même devenu l’un des éléments du problème. Les bons dormeurs ne peuvent pas comprendre à quel point l’accès au sommeil devient précieux quand il nous échappe.

J’ai entendu parler de la thérapie cognitivo-comportementale pour la première fois dans un article du journal The Guardian qui présentait le travail du Dr Colin Espie, directeur clinique du Sleep & Circadian Neurosciences Institute de l’université d’Oxford. Il s’agit d’une approche concrète et rationnelle, basée sur la science. Elle s’est révélée particulièrement efficace pour traiter les troubles du sommeil. En parcourant l’article, je me suis pris à rêver de devenir un des patients anglais de cet institut.

En 2013, le Dr Colin Espie et ses collègues ont lancé un programme d’autosoins en ligne, Sleepio, pour rendre accessible ce traitement au plus grand nombre. En s’inscrivant à Sleepio, les participants ont accès à 6 sessions interactives d’une vingtaine de minutes, guidées par un personnage animé, le prof, accompagné de son chien narcoleptique Pavlov. Chaque session est débloquée une semaine après la précédente, ce qui donne le temps de mettre en pratique les apprentissages de la semaine. Le site et son application mobile permettent de tenir un journal quotidien de sommeil et donne accès à de la documentation écrite, à des fichiers audio et à un forum d’entraide. En 2012, une étude avait démontré que ce programme en ligne était au moins aussi efficace que le même programme, offert en présence d’un ou d’une thérapeute.

À la fin de juillet, j’ai trouvé le moyen de participer à ce programme. (cet article n’est pas commandité. Pour le moment, Sleepio n’est pas disponible au Canada.) Voici comment ça s’est passé et à quels résultats je suis parvenu : Lire la suite

Retrouver le sommeil

J’ai le sommeil fragile. Et cette canicule qui s’installe ne fait rien pour aider. Depuis plusieurs années, je vis dans un quartier animé et lorsque le mercure monte, le tapage des fêtes se prolonge tard dans la nuit. Allongé dans le noir, je ne peux m’empêcher de penser au cercle vicieux que peut déclencher le manque de sommeil : fatigue, déprime, irritabilité. Les canicules elles-mêmes, qui s’étirent et s’aggravent chaque été, contribuent à mon écoanxiété. Elles sont le signe indéniable de la catastrophe à venir. À chaque vague de chaleur, je vois la perspective d’un sommeil paisible s’éloigner.

Un homme qui dort
Graphite, aquarelle © Pierre-Yves Comtois, 2022

«… Car le sommeil et la thermorégulation corporelle sont intimement liés. La température du corps suit en effet un cycle de 24 heures lié au rythme d’alternance entre sommeil et éveil. En théorie, le corps se refroidit pendant la phase où l’on dort et se réchauffe lorsque l’on est éveillé. Le sommeil nous vient plus facilement quand la température du corps décroît, et peine davantage à s’imposer lorsqu’elle augmente… »

Ron Grunstein, Comment la canicule détraque notre sommeil, The Conversation

J’ai entendu parler pour la première fois de l’approche cognitivo-comportementale pour traiter l’insomnie dans un dossier publié dans The Guardian. Colin A. Espie, un professeur au département de neurosciences de l’université d’Oxford utilise cette approche avec succès pour traiter les troubles du sommeil. En 2010, il a lancé Sleepio, un programme en ligne d’autosoins de l’insomnie basé sur l’approche cognitivo-comportementale. En 2012, une étude randomisée a démontré son efficacité. Les participants doivent s’engager à suivre de courtes formations de 20 minutes par semaine pendant six semaines et à tenir un journal quotidien de sommeil. Lire la suite