Prendre soin d’une fasciite plantaire : deux approches

anatomie du fascia plantaire
Anatomie du fascia plantaire

L’une de mes résolutions pour l’année 2023 était de bouger davantage tous les jours. Mais depuis janvier, une blessure de course a retenu mes élans. Une fasciite plantaire s’est développée insidieusement sous mon pied gauche. J’ai tout de suite reconnu cette douleur et je sais que cette blessure est longue à guérir. Le terme fasciite plantaire n’est pas tout à fait exact. « Le terme fasciite signifie inflammation du fascia (ou aponévrose), mais l’affection de l’aponévrose plantaire résulte d’un traumatisme répété de l’aponévrose et non d’une inflammation. »1 Même sur Youtube, les physiothérapeutes sérieux vous recommanderont toujours de consulter d’abord un professionnel en physiothérapie.2 Mais comme je suis en ce moment sans le sou, que je n’en suis pas à ma première blessure et qu’il faut bien commencer quelque part, je me débrouillerai avec les conseils que je trouve en ligne. Lire la suite

J’allume une étoile

Louisette Dussault s’est éteinte le 14 mars dernier, à l’âge de 82 ans. On se souviendra d’elle comme d’une comédienne lumineuse, inclassable et engagée. Pionnière du théâtre québécois, elle a cofondé trois compagnies théâtrales (l’Amorce, le Huitième étage et les Enfants de Chénier) et joué, entre autres, Tremblay, Ducharme et Jovette Marchessault. Pendant un demi-siècle, elle a brillé aussi bien sur scène qu’au cinéma et à la télévision. Dans Les Fées ont soif de Denise Boucher, elle incarnait une statue de la Sainte-Vierge qui aspirait à devenir une femme à part entière. Elle a écrit et interprété tous les rôles de la pièce Moman qui a tourné dans toute la francophonie, après son succès au Québec. À la télévision, elle a tenu le rôle-titre de la toute première série quotidienne québécoise, Marilyn, écrite par Sylvie et Lise Payette.

Louisette Dussault dans son rôle de la Souris verte (1964)
Louisette Dussault (1940-2023) dans La Souris verte, photo d’archives de Radio-Canada, j’ai fait la colorisation.

Mais pour moi, elle restera pour toujours la Souris verte qu’elle a incarnée de 1966 à 1971. J’ai grandi dans un foyer où la chaleur était rare, la souris verte m’a appris la douceur, la bienveillance, l’humour et la curiosité. La télévision (et plus tard les disques 33 tours) m’ont offert ce personnage comme un repère solide. Encore aujourd’hui, le souvenir de sa lumière me fait du bien. Merci Louisette.

 

Pour en savoir plus :

Couleur et lumière II

J’ai réalisé ces dessins dans le cadre du Color and Light Workout de Nathan Fowkes sur Schoolism. Cet atelier m’a permis de gagner en rapidité. J’y ai appris à mieux utiliser les calques de réglages pour obtenir un résultat naturel. Le lay-out qui a servi de base à cet exercice a été dessiné par Bari Greenberg, pour le film Prince of Egypt (1998). Un film à voir ! Les couleurs originales, reproduites dans le premier croquis, sont de Ron Lukas. Chaque croquis a été fait en 40 minutes ou moins.

Art postal · Le lièvre d’Amérique

Gringalet aux yeux d’or, il a bien peu de points communs avec les lapins des livres d’enfants. J’ai grandi à la campagne et ses apparitions fugaces me fascinaient. C’est un animal fébrile, constamment aux aguets, un expert de la feinte et de la fuite. Sa vie sera brève et il ne l’oublie jamais. Voici le lièvre d’Amérique. Graphite et aquarelle, décembre 2022.Lièvre d'Amérique

Art postal · Le cardinal

cardinal rougeJ’ai un faible pour le cardinal rouge (Cardinalis cardinalis). Pour son plumage bien sûr, le mâle a l’éclat d’un fruit mûr même en plein cœur de l’hiver. Mais aussi pour son chant triomphant, en été. Le chant peut parfois évoquer un système d’alarme et ces oiseaux sont très matinaux. Je soupçonne qu’il leur arrive de confondre la lueur de l’aube et celle d’un réverbère. C’est peut-être ce chant tonitruant qui lui permet de prospérer malgré la cacophonie des grandes villes. Je suis prêt à passer l’éponge sur quelques nuits écourtées, pour pouvoir jouir de sa beauté. Avec les changements climatiques et les hivers de plus en plus doux, son territoire s’est élargi. Et l’espèce qu’on ne voyait, il y a quelques décennies, qu’aux États-Unis est maintenant bien établie dans le sud du Québec.

Chant du cardinal rouge, enregistré par Barry Edmonston, à Cape Cod, en 2019 (CC) XC483878

Art postal · Saint-Sévère


Pour cette œuvre de mon projet d’art postal, j’ai été inspiré par ces vaches qui ont pris la clé des champs, à Saint-Sévère en Mauricie.1 J’ai suivi cette histoire avec fascination. Des vaches qui renoncent au confort de l’étable pour vivre et élever leurs veaux en liberté, ce n’est pas banal. C’est comme un aperçu de ce que pourrait être l’avenir si l’être humain choisissait de sortir de cette logique extractiviste qui est en train de détruire notre monde au nom du confort et de l’avidité des plus riches. Pour l’année qui vient, je nous souhaite de ruer dans les brancards et d’affronter nous aussi le vent, le froid et la nuit noire pour y retrouver notre liberté et peut-être notre humanité. Dans un billet du Guardian,2 Annabel Streets énumère les avantages à sortir marcher sous la pluie, le vent ou la neige. Braver les éléments nous rend plus vivants. (Graphite et aquarelle, décembre 2022)

 

vaches en cavales
Les vaches en cavale de Saint-Sévère, photo Stéphane Lessard, Le Nouvelliste

Pour en savoir plus

🔗 1. Le délicieux premier article du Nouvelliste sur le sujet  : Un troupeau de vaches en cavale fait des ravages, Sébastien Houle
🔗 2. Les bienfaits de prendre le clos par mauvais temps (en anglais) : Bad weather is good for you, Annabel Streets
🔗 Du théâtre documentaire sur l’industrie laitière au Québec : Run de lait, Justin Laramée, Somme toute, 2022

Art postal, de la lumière pour décembre

Comme les branches des arbres en novembre, nos boîtes aux lettres sont désertées. On n’y trouve plus que des publicités. Et parfois quelques factures. Que du désagréable. Pourtant, la joie d’y trouver une lettre ou une carte est toujours intacte lorsque cet événement se produit. Il y a quelque chose de magique à toucher de ses doigts ce papier qui a voyagé par la poste. Ces moments sont devenus si rares. Pour que mon blogue s’incarne dans la réalité, j’ai eu l’idée d’envoyer des dessins à la rencontre de lectrice et de lecteur par la voie postale. Alors que les jours raccourcissent, le papier peut encore être porteur de lumière.

François-Xavier Giroux,
Le beau François-Xavier Giroux, facteur, en habit d’automne, 1894. Tiré des archives de la BAnQ, colorisé avec Photoshop.

Si vous souhaitez faire partie de l’aventure, faites-moi parvenir votre adresse complète en utilisant le formulaire de contact de mon blogue. L’idée étant que les personnes qui reçoivent une œuvre d’art postal la postent à leur tour à un ami, un parent, une connaissance. Si elles préfèrent la conserver, elles peuvent envoyer une nouvelle œuvre créée de leur main par la poste (dessin, poésie, collage, tricot, etc.). Ce sera une vague d’œuvre personnelle qui court sur les ailes du service postal. Comme une chaîne de lettre, mais sans la menace d’une malédiction pour ceux qui rompent la chaîne.

Je mettrai mes dessins à la poste dans les premières semaines de décembre. Je publierai ici des images des œuvres envoyées une fois qu’elles auront été reçues par leurs destinataires, de façon à préserver la surprise.

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Pour en apprendre davantage sur l’art postal :

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MAJ, 20 novembre 2022 : mon temps étant limité, je n’accepte plus de nouveaux participants. Si l’idée vous inspire, n’hésitez pas à vous lancer ! Si vous le souhaitez, envoyez-moi des photographies de vos œuvres, je les publierai ici.

MAJ, 7 décembre 2022 : les envois ont été postés !

Festival de Guanajuato

Je viens d’apprendre que Solstice sera projeté gratuitement pour les enfants de Guanajuato (Mexique), le 11 novembre prochain, dans le cadre de la 11e édition du Festival GUCE. Ça me fait toujours un velours d’imaginer une salle d’enfants découvrant cette histoire que j’ai imaginée pour eux. Le film est si court, j’espère qu’ils auront le temps de s’y projeter. Sur Wikipédia, j’ai appris que la ville de Guanajuato, capitale de l’état du même nom sur le plateau central du Mexique, est jumelée à la ville de Québec.

Affiche du festival GUCE« Le Festival du film européen de Guanajuato (GUCE) est un festival universitaire annuel qui se tient dans la ville de Guanajuato, au Mexique, et qui permet de profiter d’un cinéma européen de qualité et de créer une synergie entre les industries cinématographiques d’Europe et du Mexique. Il propose des productions cinématographiques européennes qui ont remporté un grand succès auprès de la critique et du public, ont été récompensées par les académies de cinéma de leurs pays respectifs et représentent des exemples pertinents de la réalité cinématographique des nations européennes.

Il offre également des espaces pour l’analyse de la réalité cinématographique européenne et mexicaine, et permet de profiter d’autres manifestations culturelles à travers leur relation avec le cinéma, ce qui propose une expérience intense du cinéma en général et du cinéma européen en particulier, visant à réaffirmer que le cinéma, après plus d’un siècle d’existence, est un phénomène social et culturel de premier ordre. » – site du Festival GUCE

Cette année, le festival présentera une rétrospective du cinéma polonais.