Tartinade au chocolat

tartinade chocolatUne recette simple et rapide de tartinade au chocolat pour remplacer l’affreux NutellaMC par une version plus « santé », plus écologique, sans arachides et sans noix. Testé et approuvé.

Je ne suis ni chef ni styliste culinaire, simplement gourmand. Je dépose pêle-mêle sur ce blogue des textes et des dessins. Je voudrais que l’on puisse y retrouver des échos de la nature et la poésie du quotidien, telle que cette recette de tartinade au chocolat.

Ingrédients

  • 6 cuillères à soupe combles (200 ml) de tahini (beurre de sésame) ;
  • 1/2 tasse (125 ml) d’eau très chaude ;
  • 4 cuillères à soupe combles (80 ml) de sucre brun ;
  • 4 cuillères à soupe combles (80 ml) de cacao ;
  • 2 pincées de sel ;
  • Au goût : essence de vanille, cannelle, cardamome, gingembre, macis, clou de girofle, poivre, piments forts, etc.

Préparation

  1. Dans un pot en verre, incorporer un peu d’eau chaude au tahini. Petit à petit, incorporer le reste de l’eau en mélangeant vigoureusement avec un ustensile solide. Le tahini commencera par épaissir puis il deviendra onctueux en prenant une teinte blanchâtre.
  2. Une fois le tahini « assoupli », ajouter le sucre, le cacao et les autres ingrédients.
  3. Fouetter vigoureusement et ajouter un peu d’eau chaude au besoin.
  4. Réfrigérer. Le mélange épaissira en refroidissant.

Notes

  • Il est possible de doubler la recette, mais l’étape essentielle du touillage deviendra plus difficile.
  • Le tahini pourrait être remplacé par du beurre d’arachide, d’amande ou de soya ; le goût et la texture seront différents.
  • Les quantités de sucre et de cacao peuvent être ajustées, personnellement j’aime sentir légèrement l’amertume du sésame à travers le chocolat.
  • Se conserve une dizaine de jours au frigo, mais le pot est généralement vide en quelques jours.
  • Cette tartinade se marie parfaitement à la confiture citron-citrouille.

De bédéesque à pictural

J’ai mis de côté mes fusains avec une certaine appréhension. C’est le médium avec lequel je suis le plus à l’aise dans un atelier de modèles vivants, mais je voulais m’essayer à l’aquarelle. Je me suis donc lancé dans l’inconnu. Naturellement, mes premiers essais sont influencés par mes habitudes de dessin animé. Les lignes sont solides et fermées, les couleurs en aplats. Ces premiers essais ont en commun une allure « bédéesque ». Bien qu’efficaces, je les trouve un peu figés.

Graphite, aquarelle, juin 2022

J’ai donc cherché le moyen d’aller vers plus de liberté. J’ai diminué le poids des lignes en passant, par exemple d’un crayon 6B à HB. J’ai cessé de rechercher la solidité du trait et j’ai laissé tomber la fermeture des lignes. La contrainte du temps, inhérente aux modèles vivants, m’a poussé à prendre pris plus de risques. J’ai laissé l’eau et les pigments interagir. Et par moment, les résultats m’ont étonné, agréablement. L’aquarelle retrouvait sa vie propre et insufflait cette vie au dessin. Celui-ci se rapprochait de la peinture. Je veux continuer à apprivoiser ce lâcher-prise lors des prochains ateliers. Lire la suite

Ressac

Quatre années durant, j’ai focalisé toutes mes énergies vers l’atteinte d’un seul objectif : terminer ce DEC en dessin animé. Je suis exigeant avec moi-même et j’ai tendance à mettre tous mes œufs dans le même panier. J’ai obtenu d’excellents résultats, terminé mon film qui a même remporté une bourse. La pandémie a fait tomber tous les rituels de passage et du jour au lendemain… tout était fini. Je me retrouve devant un grand vide sans trop m’y être préparé. Je me sens lessivé, amoché. Me rendre jusque là en solitaire m’a demandé tellement d’efforts que je n’avais pas envisagé la suite. Des questions existentielles s’élèvent devant moi. J’ai complété ces cours en me disant que ce bagage me serait utile en bande dessinée. Est-ce le chemin que je veux emprunter ? J’ai pensé que dessiner pour gagner ma vie me suffirait. Est-ce le cas ? Je n’en suis pas sûr.

J’avais prévu de prendre quelques semaines de recul. Je sais que je dois laisser la poussière retomber. Accepter ce moment de flottement. Mais je ne suis pas doué pour le repos. Je me suis remis à courir avec plus de sérieux. Et à lire, avec plus de liberté. Dans l’espoir que des voies mûrissent avec l’été.

Je lis en ce moment La dramaturgie, d’Yves Lavandier. Dans une longue entrevue, la cinéaste d’animation, Diane Obomsawin avait mentionné ce titre qui traite de scénarisation. C’est un ouvrage bien structuré, clair et particulièrement généreux. Ce que j’ai trouvé de mieux jusqu’ici sur le sujet. Yves Lavandier s’inspire autant de La poétique d’Aristote que des maîtres du cinéma hollywoodien. Il puise ces exemples dans les chefs d’œuvres de la littérature universelle, la bande dessinée et les séries télé. Et souligne à maintes reprises l’importance de la structure dans un récit. Je réalise que les principes du design : unité, contraste, rythme et dominance, sont tout aussi pertinents en scénarisation qu’en conception visuelle !

Scène du film North by Northwest (1959)
Scène du film d’Alfred Hitchcock, North by Northwest (1959), un scénario diablement efficace qu’Yves Lavandier cite en exemple. © MGM
La dramaturgie, l'art du récit, couverture
Feuilleter ce livre.

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Yves Lavandier, La dramaturgie, l’art du récit
Les Impressions Nouvelles, 2019

Élagage · deuxième partie

Petit à petit, ce site se transforme. Je me laisse influencer par Marie Kondō et j’élague le superflu. Avant que certaines informations se perdent dans le foisonnement des archives, je voudrais les remettre en lumière :

En 2017, tout au début de mes cours en animation, j’ai commencé à dresser la liste des ouvrages essentiels pour le dessin, la bande dessinée ou l’illustration. Les livres n’étaient pas mis de l’avant dans la plupart des cours et ça me manquait.

Composition et cadrage

  • Daniel Arijon, Grammar of the film language, Focal Press, 1976 · Plutôt difficile à trouver ! On peut le consulter ici.
  • Molly Bang, Picture this, perception & composition, Bulfinch Press, 1991 · Les rudiments de la composition avec des exercices pratiques.
  • Bernard Duc, L’Art de la composition et du cadrage : Peinture, photographie, bandes dessinées, publicité, Fleurus, 1992 · Le guide pour comprendre la composition. (disponible en bibliothèque)
  • Marcos Mateu-Mestre, Framed Ink, Drawing and composition for visual storytellers, Design Studio Press, 2010 · Rien de mieux que la démonstration par l’exemple !
  • Gustavo Mercado, Filmmaker’s Eye: Learning (and Breaking) the Rules of Cinematic Composition, Focal Press, 2010 · Des tonnes d’exemples magnifiques tirés de grands films.
  • Jean Mitry, Esthétique et psychologie du cinéma, Éditions Universitaires, 1965 · Pour les courageux.

Couleur

  • Johannes Itten, Art de la couleur, approche subjective et description objective de l’art, dessain et Tolra, 2004 ·  Johannes Itten, qui a enseigné au Bauhaus, est le guide idéal pour aborder avec sérieux l’univers infini de la couleur.
  • Ludwig Wittgenstein, Remarks on colors, Blackwell 1977 · Mentionné par Zviane dans Ping-Pong. Pas facile à trouver…

Conception de personnage


Conception de décor

  • Tod Polson, The Noble Approach, Maurice Noble and the Zen of Animation Design, Chronicle Books, 2013 · À la fin de sa carrière, Maurice Noble partage sa méthode de travail et sa vision du design pour l’animation, de l’idéation jusqu’au dessin final.
  • Hans Bacher, Dream Worlds, Production Design for Animation, Focal Press, 2006 · Ce très beau livre regorge d’exemples inspirants, mais le propos est plutôt mince. The Noble Approach est beaucoup plus complet.

Anatomie humaine et animale

Auriez-vous d’autres ouvrages à proposer?

Élagage · première partie

Petit à petit, ce site se transforme. Je blogue depuis 2006 et l’Internet a bien changé depuis. Mes carnets, d’abord très personnels, ont migré plusieurs fois avant de faire place à un site plus professionnel. Je suis généreux de nature. J’aime collectionner les hyperliens, dresser des listes et ajouter une section « pour en savoir plus » à toutes mes publications. L’époque est désormais à la brièveté, j’ai donc choisi d’élaguer le superflu. Mais avant que certaines informations se perdent dans le foisonnement des archives de ce site, je voudrais les remettre en lumière.

Pour commencer, voici la liste des films d’animation et des bandes dessinées qui ont changé mon regard sur ces médiums :

When the Day Breaks (Quand le jour se lève) de Wendy Tilby et Amanda Forbis, Palme d’or du court métrage à Cannes (1999)

Après une enfance bercée par les dessins animés de Walt Disney et les séries japonaises, ces films ont transformé ma vision de l’animation :

Quelques titres en bande dessinée qui m’ont fait redécouvrir la bande dessinée à partir des années 2000 et qui m’ont donné envie de m’y mettre à mon tour :

 

Retour au Contentin

lay-outAfin de mettre en pratique ce que j’ai appris dans l’atelier de Nathan Fowkes, j’ai retrouvé un dessin réalisé pour le premier cours de décor. J’ai d’abord appliqué les couleurs locales en soulignant les volumes avec un éclairage diffus. Puis, j’ai modifié cette première image pour en créer une version nocturne. J’ai ajouté quelques personnages (dans le style Tonko House) pour habiter la scène et créer des touches de lumière supplémentaires. La dernière version est éclairée par le soleil du petit matin. Le tout m’a pris pas mal de temps ; j’avais du mal à me brancher sur les couleurs de chaque élément. J’imagine que l’assurance viendra avec l’expérience.Retour au Contentin, jourRetour au Contentin, nuit

Au petit matin

Atmosphères

J’ai réalisé ces dessins dans le cadre du Color and Light Workout de Nathan Fowkes sur Schoolism. Tenter de suivre Nathan Fowkes pendant qu’il s’exécute m’a fait réaliser que j’avais grand besoin d’une mise à niveau Photoshop (et d’entraînement) ! Cet atelier m’a permis de gagner en rapidité. J’y ai appris à mieux utiliser les calques de réglages pour obtenir un résultat naturel. Le lay-out qui a servi de base à cet exercice a été dessiné par Bari Greenberg, pour le film Prince of Egypt (1998). Les couleurs originales, reproduites dans le premier croquis, sont de Ron Lukas. Chaque croquis a été fait en 40 minutes ou moins.

Jours d’attente

Pour rétablir un certain équilibre dans mon quotidien, je me suis remis à la lecture, en bande dessinée notamment. J’attendais avec fébrilité Jours d’attente de Simon Leclerc et Thomas Desaulniers-Brousseau. Icare et le géant, le film réalisé par Simon Leclerc en 2011, fait toujours partie de la compilation des «best-of» du programme de dessin animé.


Un déserteur doit se réfugier dans la maison de son grand-père au fond des bois. En attendant la fin de la guerre, il s’intéresse au passé trouble de ce bâtiment qu’il s’affaire à rénover. L’histoire de Thomas Desaulniers-Brousseau, toute en nuances, se déploie lentement, en strates multiples. Mais ce sont les images somptueuses de Simon Leclerc qui m’ont fasciné. La nature y devient magique ou sacrée. Elles brouillent les frontières entre le souvenir, le rêve éveillé et le fantasme. Je n’avais qu’une envie, me baigner dans cet univers et en explorer toutes les facettes.
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Modelage II, la panthère

J’ai pris une pause du dessin et je suis retombé en enfance le temps de créer une panthère en pâte à modeler. L’exercice me permet de mieux saisir les volumes. En cherchant des photos de références, j’ai appris plein de choses sur les panthères (Panthera pardus) et ce qui les différencie des autres félins : têtes plus rondes, mâchoires puissantes, pattes avant et cou musclés pour transporter les proies dans les arbres, pieds larges pour marcher en silence aussi bien au sol que dans les branches, griffes rétractiles qui donnent aux doigts de pied une forme carrée.

La panthère chasse à l’affût en bondissant sur ses proies, ses pattes plus courtes ne lui permettent pas de courir aussi efficacement qu’un lion, mais elle peut faire des bonds de 4 à 6 mètres. Lire la suite