Je suis ambivalent par rapport à cette crise que nous traversons. Comme tout le monde, je suis inquiet pour la santé de mes proches et je me demande ce qu’il adviendra de mon avenir professionnel dans un contexte de crise économique. Je me suis endetté pour acheter une tablette et un ordinateur doté d’une bonne carte graphique. Je dois commencer les paiements alors que je me retrouve du jour au lendemain sans revenus. Mais je ne peux m’empêcher de me réjouir du calme de mon quartier, des étoiles qui apparaissent maintenant quand le jour tombe, de la pollution qui diminue. À quelque choses malheur est bon. Une partie de moi s’impatiente, je veux savoir ce qui s’en vient, planifier. Et en même temps, je voudrais que cette période où le temps est suspendu ne se termine jamais. Je passe mes journée à dessiner, par plaisir. Je dois même me mettre des limites. À trop passer de temps sur la tablette, je suis en train de développer une tendinite à l’épaule…

Fasciné par les œuvres de William Morris, j’ai passé la journée à travailler sur ce motif. J’ajouterai une couche d’entrelacs derrière les plantes. J’en suis à me demander comment organiser ma vie pour en libérer la plus grande partie pour les projets dont j’ai réellement envie.