Cet été, je dois finaliser mon scénario. J’ai fait de la recherche pour voir si des histoires similaires existaient. Ma première inspiration est venue du souvenir d’un livre que j’aimais beaucoup enfant, La grande nuit d’été (1957), de Lida Durdivoka, illustré par Romain Simon. Un garçon est entraîné par son chat dans la forêt lors d’une nuit magique où les animaux parlent et font la fête. Je rêvais de vivre une telle expérience.
Le livre est désormais difficile à trouver. J’en ai déniché un exemplaire à la Collection nationale.
À la Grande Bibliothèque, j’ai trouvé un livre pour enfant avec une prémisse vraiment très proche de la mienne. Ma panthère noire, d’Anne Sibran, illustré par Caroline Gamon. Par la fenêtre de sa chambre, une enfant aperçoit le regard d’une panthère au fond du jardin. Le fauve et l’enfant s’apprivoisent graduellement, ce qui laisse le temps à l’auteur de nous laisser entrevoir le quotidien de la narratrice. L’enfant finit par suivre la panthère de l’autre côté des limites du jardin. Les mots d’Anne Sibran décrivent avec poésie les sensations de la nuit. Les dessins de Caroline Gamon ont ce qu’il faut de mystère et de magie pour laisser place à l’imagination du lecteur.

Si la prémisse est la même, mon histoire se distingue par son développement. Dans un court-métrage de 30 secondes, je n’ai pas le luxe de raconter l’apprivoisement. Le récit doit être plus concentré et plus rapide, basé davantage sur les mouvements que sur les mots. La petite fille d’Anne Sibran se sent seule et cherche dans le regard de l’autre la confirmation qu’elle est unique. Mon personnage a peur de l’abandon, mais il rêve d’aventure et de liberté. (Il me reste à trouver comment exprimer tout ça clairement sans avoir recours aux mots…)
J’ai commandé une bande dessinée jeunesse, Le lion de Jacob, de Russel Hoban, illustré par Alexis Deacon dont le thème s’approche encore plus de mon idée de départ. J’en parlerai dans un prochain billet.